UN DIMANCHE = UNE DECOUVERTE
Pour animer davantage ce blog-découverte, j'ai décidé de publier depuis début 2016, chaque dimanche ou presque (parfois mon planning chargé m'en empêche!), un petit article qui vous présentera un objet, une oeuvre, un lieu, un événement... bref chaque dimanche sa petite découverte !
Elles sont toutes référencées ici, comme ça si vous loupez un dimanche, c'est très simple de retrouver l'article que vous avez manqué !
N°1 : Le piano de Marie Recio
N°2 : La maquette de la Bastille
N°3 : Les coffins
N°4 : Les moutons de The Sheepest
N°5 : Les intérieurs de l'Hôtel de Préfecture de l'Isère
N°6 : L'anneau de vitesse de Grenoble
N°7 : Une bible : le site internet hberlioz.com
N°8 : Le grand mémorial virtuel - Première Guerre Mondiale
N°9 : Le Monument aux morts de La Côte Saint André
N°10 : La Foire des Rameaux de Grenoble
N°11 : La Tour de l'Isle à Grenoble
N°12 : Le Musée d'Art Sacré Contemporain Saint-Hugues-de-Chartreuse
N°13 : 5 Avril 1891 - Fin de carrière pour la dompteuse de lion de la Foire des Rameaux de Grenoble
N°14 : 9 Avril 1860 - Léon Scott de Martinville réalise le tout premier enregistrement sonore
N°15 : La vengeance sanglante d'Hector Berlioz après la trahison de sa 1ère fiancée...
N°16 : Lettre d'un Juif réfugié à Grenoble sous l'occupation italienne
N°17 : Légende de la vieille femme tuant un ours (oeuvre Inuit)
N°18 : La Fresque Végétale Lumière, à Lyon
N°19 : La Marche de Rákóczy ou Marche Hongroise, de Berlioz
N°20 : NUMEMORIS, la banque d'images anciennes du Pays Voironnais
N°21 : Le Musée Miniature et Cinéma, à Lyon
N°22 : Notre Dame de Vouise, à Voiron
N°23 : La Maison des Canuts, à Lyon
N°24 : Le cadran solaire de la Pérollerie, à Rives
N°25 : Berlioz caricaturé, après l'échec de son premier opéra Benvenuto Cellini
N°26 : Le Grand Séchoir - Maison du Pays de la Noix, à Vinay
N°27 : Le Musée Archéologique du Lac de Paladru, à Charavines
N°28 : Le 111 - Art en Vrac, à Le Pin
N°29 : Balade en bords de Fure, à Rives
N°30 : Le film "Grenoble-Alpes", par l'Empreinte photographique
N°31 : Le Château du Passage
N°32 : La Mairie de Tullins
N°33 : La Maquette du Monastère de la Grande Chartreuse
N°34 : Alpes Is(H)ere, la nouvelle marque territoriale du Département de l'Isère
N°35 : Hector Berlioz et sa grande déclaration d'amour à Estelle Fornier
N°36 : Estelle met un "râteau" à Hector Berlioz
N°37 : L'apothicairerie de l'Hôtel Dieu de Bourg en Bresse
N°38 : Le stade olympique, à Grenoble
N°39 : Le viaduc du Pont du Boeuf, à Rives
N°40 : Le 5 Juin 1897 : La Catastrophe de Voiron
N°41 : L'atelier de soierie, à Lyon
N°42 : Les Jardins Secrets à Vaulx, en Haute Savoie
N°43 : Les maquettes du Château de La Tour du Pin
N°44 : Le Temple (dit) de Diane, à Aix-les-Bains
N°45 : AVIPAR, Association de Valorisation et d'Illustration du PAtrimoine Régional
N°46 : Le GREEN CHAUD, incontournable boisson des hivers dauphinois !
N°47 : Les cascades de Seldjalandsfoss et Gljùfrafui, en Islande
N°48 : La côte sauvage de Quiberon, en Bretagne
N°49 : Lugdunum, musée et théâtres romains de Lyon
N°50 : Le char processionnel de La Côte Saint André
N°51 : Sigiriya, ou le Rocher du Lion, au Sri Lanka
N°52 : Le château de Commarqe, en Dordogne
N°53 : Le Casino Grand Cercle, à Aix-les-Bains
N°54 : L'Antésite, à Voiron
N°55 : Le Parc National du Djoudj, 3e réserve ornithologique du monde, au Sénégal
N°56 : Les catacombes de Paris
N°57 : Les clous des remparts romains de Cularo, à Grenoble
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1 DIMANCHE = 1 DECOUVERTE : Le Musée d'Art Sacré Contemporain Saint-Hugues-de-Chartreuse
- Le 20/01/2019
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Aujourd'hui, pour le billet-découverte dominical, c'est à la montagne que je vous emmène, plus exactement en Chartreuse !
Qui a dit qu'on ne pouvait pas, entre deux randos ou deux sorties raquette, faire une petite pause culturelle ? A Saint-Hugue en Chartreuse, c'est possible, grâce au Musée d'Art Sacré Contemporain, installé dans l'église du village.
L'Eglise Saint-Hugues-de-Chartreuse, construite en 1860, abrite depuis 1953 un riche décor réalisé par un seul et même artiste, ARCABAS, qui a créé en presque 40 ans, plus d'une centaine d'oeuvres réparties essentiellement en 3 registres superposés ceinturant tout l'édifice.
Le registre central est le plus ancien (1953-1967). Il s'agit d'un ensemble de peintures sur toiles de jute de 144m², abordant la vie divine dans le choeur (avec une représentation de la Cène) et la vie terrestre dans la nef (la naissance, le travail, la mort...).
Pas totalement satisfait de ce 1er travail trop sombre à son goût, l'artiste poursuit son oeuvre, 6 ans plus tard, en réalisant le bandeau supérieur : le Couronnement (1973-1985). C'est un ensemble de peinture cette fois-ci beaucoup plus colorées, et abstraites, mais non dénuées de sens puisqu'inspirées, entre autres, du Psaume 150, expression de la louange à Dieu à travers la musique.
Après avoir fait don de son oeuvre au Département de l'Isère, qui va pouvoir faire du lieu le Musée d'Art Sacré Contemporain, ARCABAS réalise le bandeau inférieur, la Predelle, où il raconte sa vision du monde à travers un ensemble de 53 toiles peintes... en moins d'un an !
Mais ARCABAS, ce ne sont pas seulement des peintures. Il a aussi conçu les vitraux, des incrustations au sol, ou encore des sculptures, comme ce Christ en croix, dernière oeuvre en date installée dans l'Eglise en Décembre 1991... 38 ans après les premières peintures !
Mieux que des mots, des images seront plus explicites pour vous faire découvrir ce site unique en son genre, voici donc deux vidéos vous présentant les lieux :
Et pour mieux comprendre la démarche de l'artiste... autant le rencontrer ! Enfin presque, avec cette petite interview enregistrée en 2010 :
Arcabas par eglise_catho
Evidemment le mieux, pour apprécier le travail d'ARCABAS, c'est encore d'aller l'admirer de vos propres yeux !
Le Musée est ouvert tous les jours sauf le mardi, de 10h à 13h et de 14h à 18h (sauf 1er janvier et 1er mai), et offre une visite guidée gratuite le 2e samedi du mois à 10h, l'idéal si l'on souhaite aller plus loin dans la compréhension de l'oeuvre et de l'artiste ! Une multitude d'ateliers sont également proposés durant les vacances scolaires, pour les enfants mais aussi les plus grands : consultez le programme des animations !
Pour ma part, intervenant déjà ponctuellement au Musée de la Grance Chartreuse, j'espère pouvoir intégrer prochainement ce Musée d'Art Sacré Contemporain dans mon offre de visites guidées, afin de l'inclure aussi dans différents circuits de visites... mais patience, pour l'instant, j'ai déjà beaucoup de nouveautés en préparation, elles arrivent bientôt... ! ;-)
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UN DIMANCHE = 1 DECOUVERTE : Gullfoss, la cascade ou la "chute d'or" (ISLANDE)
- Le 06/01/2019
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Nous voilà en 2019 !
Et après une fin d'année 2018 avare en billets-découvertes, du fait d'un planning de visites très chargée pour votre guide de poche, promis je prends la résolution cette année d'être un peu plus régulier... ! :P
Comme l'année dernière, chaque 1er dimanche du mois vous emmenera à l'étranger, et aujourd'hui, départ pour l'Islande, une destination que j'ai beaucoup appréciée et que j'ai déjà eu l'occasion de vous faire découvrir à travers plusieurs sites importants de l'île. Ce soir, c'est Gullfoss, la chute d'or que je veux vous présenter :
Il s'agit en réalité de deux chutes successives, de 11m et 21m, sur la rivière Hvita, dans le sud de l'île.
De la route, on ne voit rien, si ce n'est le parking, qui attire l'attention au milieu de nulle part. De là part un sentier qui, dans un premier temps, nous donne un aperçu global sur les chutes, puis descend pour se rapprocher au plus près de la rivière.
Comme vous pouvez le voir sur les photos, les bords de la rivière sont encore bien glacés, car en Mai (2015), c'est tout juste la fin de l'hiver en Islande !
Après ces chutes, la rivière poursuit sa route dans des gorges basaltiques qu'on aperçoit un peu :
D'où vient le nom de Gullfoss / La chute d'or ?!
Il existe plusieurs "versions" pour expliquer l'appellation du lieu.
La première, la plus "terre à terre" et sans doute la plus juste, explique que le nom viendrait des reflets dorés du crépuscule sur l'eau glacée...
Une autre version dit que le nom viendrait de l'arc en ciel qui apparait souvent au soleil dans la bruine... mais on ne l'a pas vu ! ^^
Et enfin, une troisième version, plus "légendaire", nous dit qu'un riche fermier vivant à proximité, ne supportant pas l'idée que son trésor finisse dans les mains d'un autre à sa mort, aurait jeter son coffre d'or dans la rivière... qui à cet endroit aurait donc pris ce nom, la "chute d'or". C'est mignooooon non ?!
Un site menacé... et désormais protégé
Quelque chose de moins mignon a failli venir défigurer ce paysage magnifique... une centrale hydroéléctrique !
Eh oui, une telle quantité d'eau, une telle puissance, ça attise les convoitises... heureusement, les habitants ont veillé, et s'y sont opposés, notamment une certaine Sigridur Tomasdottir, qui habitait à proximité, et qui fut une des premières à faire "visiter" le site !
Le site est désormais protégé, depuis 1979.
Gullfoss fait parti du "Cercle d'Or", un circuit de trois sites incontournables à voir en Islande, et proposé par absolument toutes les agences de voyages, qui passe également par le Parc de Pinvellir, et l'aire géothermale de Geysir (et ses... geysers !), que je vous présenterai probablement au cours de prochains billets ! ;-)
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1 DIMANCHE = 1 DECOUVERTE : La maquette de la Bastille
- Le 18/11/2018
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Pour ce nouveau numéro de la série "un dimanche = une découverte", zoom sur... la maquette de la Bastille !
Présentée au Château de Vizille - Musée de la Révolution Française, cette maquette a été réalisée au lendemain de la prise de la Bastille, le 14 Juillet 1789.
Cette ancienne forteresse médiévale, construite initialement pour défendre l'une des entrées de Paris, était depuis devenue une prison d'Etat, où le Roi pouvait "embastiller" qui bon lui semblait, par lettres de cachet.
Mais si les révolutionnaires s'attaquèrent à la Bastille, ce n'est pas pour libérer les prisonniers, alors plus très nombreux, mais pour s'approvisionner en poudre et munitions pour les armes qu'ils avaient récupérées aux Invalides.
La prise de la Bastille ne fut pas décisive, mais plutôt et surtout un événement symbolique, car c'était le signe de la fin du pouvoir arbitraire de la monarchie, et donc, l'avènement d'un temps de liberté.
C'est donc pour commémorer cet événement que Pierre Palloy, entrepreneur chargé de la démolition de l'ancienne forteresse après sa prise, réalisa cette maquette. Elle est munie de poignées, pour être transportée dans les processions patriotiques, un peu comme pour les reliques d'un saint.
Et sur son initiative, des maquettes similaires furent envoyées dans chacun des départements créés par le décret du 26 dévrier 1790 (eh oui, les départements, ça date de la Révolution !).
LE SAVIEZ VOUS ? Cette maquette a été réalisée à partir... des gravats de la véritable Bastille !
La maquette a été restaurée au cours de l'année 2015, et est de retour au Château de Vizille - Musée de la Révolution Française, toujours au RDC juste après la salle des faïences... n'hésitez pas à y faire un tour, et pourquoi pas en suivant votre guide de poche ! ;-)
A dimanche prochain, pour une nouvelle découverte !
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1 DIMANCHE = 1 DECOUVERTE : Randonnée du Pico do Arieiro au Pico Ruivo, à Madère (PORTUGAL)
- Le 04/11/2018
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Le temps passe si vite... nous voici déjà le 1er dimanche de Novembre !
Et comme chaque 1er dimanche du mois, un petit billet-découverte pour vous embarquer à l'autre bout du monde, histoire d'échapper à la fraicheur et à la grisaille omniprésente en ce moment.
Aujourd'hui, c'est à Madère que je vous emmène.
Oui, je vous y ai déjà emmené en Mai, pour vous faire découvrir la Pointe de Sao Lourenço, et ses paysages côtiers magnifiques. Mais cette fois-ci, c'est à l'intérieur des terres que je vous emmène, pour faire l'ascension du plus haut sommet de l'île, le Pico Ruivo, qui culmine à 1862m !
Bon évidemment on ne part pas de la côte, mais d'un autre haut sommet, le Pico do Arieiro (1817m), 3e montagne de l'île. Déjà de là la vue est plutôt sympa sur les reliefs environnants, et l'océan, comme vous pouvez le voir sur cette petite vidéo (n'oubliez pas d'activer la HD !) :
Et quelques photos :
Le début de la randonnée est plutôt tranquille, mais très vite, plusieurs arètes rocheuses s'enchaînent, avant et après le belvédère Ninho da Manta (qui veut dire "nid de la buse"... mais je n'en ai pas vu lors de mon passage il y a maintenant 3 ans !).
A différents endroits, on pourrait avoir le vertige mais le site est vraiment bien aménagé, à tel point qu'on se croirait (presque) dans un (très) grand jardin plutôt qu'en haute montagne. Nous pouvons admirer entre les nuages la vallée de Faja da Nogueria, Sao Roque do Faial et une grande partie de la cordillère montagneuse centrale. Ascensions et descentes abruptes s'enchaînent, toujours avec de superbes vues sur les montagnes environnantes.
Parfois le sentier, plutôt que de grimper sur un pic, le traverse, grâce à plusieurs tunnels aménagés, certains font plusieurs dizaines de mètres de long. En bon touriste, traversons les dans le noir, puisque nous n'avons pas pris de lampe torche ! Et entre deux tunnels, ne pas oublier d'observer tout autour de soit, la faune locale est parfois toute proche...
Pour contourner le Pico das Torres, il faut ensuite enchaîner plusieurs passages à flanc de falaises, et des escaliers... particuliers :
Vous êtes fatigués ? Ce n'est pas encore tout à fait terminé !
Il nous faut encore traverser toute une zone étrange où les arbres semblent tous morts...
Aller courage, encore 500m et... nous voici au sommet du Pico Ruivo, le "toit de Madère", à 1862m d'altitude ! Avec une vue exceptionnelle sur les environs :
Même à cette haute altitude, les coccinelles semblent se plaire... !
Après une petite pause casse-croûte, il est temps de repartir, car la brume remonte et envahit bientôt tout le sentier... au point de terminer, sur le retour, en plein brouillard sur les arètes : l'avantage, pour ceux qui ont le vertige, c'est qu'au moins, ils ne voient plus le vide... !
Et voilà, vous venez d'effectuer un peu moins de 10 kms en quelques secondes, alors qu'il m'aura fallu près de 5h, pour le faire en "live", il y a déjà... 3 ans !
J'espère que cette petite randonnée virtuelle à Madère vous aura plu, et je vous dis à tout bientôt pour d'autres billets-découvertes... plus ou moins lointains !
Steve, votre guide de poche !
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1 DIMANCHE = 1 DECOUVERTE : Berlioz caricaturé, après l'échec de son 1er Opéra
- Le 21/10/2018
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Lorsque je suis en visite au Musée Hector Berlioz à La Côte Saint André, je ne peux malheureusement pas parler de tous les documents et objets présentés, j'ai donc fait une petite sélection et je voudrais vous faire découvrir avec ce billet dominical, l'un d'entre eux.
Il s'agit d'une caricature qui fut publiée le 1er novembre 1838 dans le journal "La Caricature provisoire", alors que le 1er opéra de Berlioz, "Benvenuto Cellini", venait de connaître un échec cuisant avec 3 premières représentations difficiles en septembre.
Plusieurs choses sont à remarquer dans cette caricature.
Tout d'abord, l'artiste est représenté (comme souvent) avec une grosse tête, les cheveux hirsutes : il joue de plusieurs instruments à la fois, tout en écrivant à la plume (rappelant ici son 2e métier, celui de critique, pour le Journal des Débats).
C'est surtout avec le petit théâtre de marionnettes représenté devant lui que la caricature s'avère virulente : non seulement le nom de l'oeuvre "Benvenuto Cellini" est transformé en "Malvenuto Cellini" (le caricaturiste jouant ici sur l'opposition Benvenuto/Malvenuto = Bienvenu/Malvenu... en gros, garde le ton opéra !), mais on étire aussi certains mots "GRRRand opéra", "GRRande représentation", donnant une espèce de grognement pour représenter la musique de Berlioz. On lui reprochait souvent de faire "du bruit", plutôt que de la musique.
Mais c'est sans doute aussi une façon de se moquer de l'artiste, qui par cette oeuvre, devait pourtant gagner en légitimité (tout compositeur rêve et se doit de s'illustrer et s'imposer à l'Opéra). Malheureusement ce ne sera pas avec Benvenuto Cellini qu'il sera pris au sérieux, la caricature évoquant des "pasquinades littéraires et arlequinades musicales" !
Le clou de la caricature reste la dernière phrase : "A la fin de la parade une grande statue sera coulée... l'auteur aussi.".
Comprenez là : la carrière de Berlioz coule avec l'échec de son opéra !
Eh oui, la presse n'était pas tendre avec notre compositeur côtois ! Mais bien heureusement, sa carrière ne s'arrêtera pas à cet échec, loin de là, puisque quelques années plus tard, c'est toute l'Europe qui l'applaudit au cours de ses tournées.
Cette caricature fait partie du parcours permanent du Musée Hector Berlioz, mais on la retrouve, avec beaucoup d'autres caricatures, dans l'exposition "Sacré Berlioz!", à découvrir jusqu'au 31 Décembre 2018, n'hésitez pas à participer à mes visites guidées, ce sera l'occasion de vous révéler bien d'autres anecdotes autour de la carrière et de la vie d'Hector ! ;-)
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