Musées
EPISODES DE LA VIE D'UN ARTISTE - La web-série sur Hector Berlioz : Bande-annonce !
- Le 13/02/2021
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- Dans WEB-SERIE - EPISODES DE LA VIE D'UN ARTISTE : HECTOR BERLIOZ ET TOUTES LES FEMMES DE SA VIE
Bonjour à tous !
Sur mes réseaux sociaux, je vous avais parlé la semaine dernière d'une petite surprise que l'on vous prépare depuis quelques jours avec le Musée Hector Berlioz, à La Côte Saint-André... eh bien la voici !
Le musée étant toujours fermé, nous vous ouvrons "virtuellement" ses portes à travers une "web-série"... découvrez la bande-annonce pour savoir ce qui vous attend !
Un nouvel exercice délicat pour votre guide de poche, n'étant pas très à l'aise devant une caméra, mais avec mon équipe de réalisateurs de choc du musée (et leur graaaaande patience !) on va essayer de vous faire redécouvrir le Musée et ses collections à travers les Mémoires et les Correspondances de l'artiste... soyez indulgents, nous sommes des amateurs (enfin surtout moi !)
J'en profite pour remercier le Musée Hector-Berlioz et son équipe pour m'avoir confié ce projet, en ces temps où je suis, comme tous les guides, privé de terrain depuis plus de 3 mois désormais, c'est une nouvelle manière de renouer le lien avec le public, en attendant de pouvoir vous retrouver en visite "en vrai"... bientôt espérons !
D'ici-là j'espère que vous apprécierez ces petits bouts de culture "depuis chez vous", et je vous donne rendez-vous dimanche sur mes réseaux sociaux et ceux du musée pour le 1er épisode !
Steve, votre guide de poche.
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1 DIMANCHE = 1 DECOUVERTE : Le char processionnel de La Côte Saint-André
- Le 10/05/2020
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Alors que le déconfinement est prévu pour demain, pour votre guide de poche, le retour sur le terrain n'est pas pour tout de suite, entre l'annulation de tous les groupes, l'annulation des prestations commandées par les musées départementaux, ou encore le report d'autres prestations commandées par les collectivités locales...
En attendant d'y voir plus clair, je poursuis mes petits billets-découverte, pour garder un lien avec vous... ainsi qu'avec l'Histoire et le Patrimoine !
Aujourd'hui, je voudrais vous parler d'un "objet" que j'évoque durant mes visites guidées de La Côte Saint André : le char processionnel.
C'est en 1888 que ces vestiges furent retrouvés dans la plaine de la Bièvre, sur le territoire communal de La Côte Saint André où je guide régulièrement.
L'archéologue Déchelette, dans son Manuel d'Archéologie publié en 1924, décrit la découverte dont il a recueilli les témoignages :
"En 1888, des ouvriers travaillant à extraire les pierres amoncelées composant une sorte de tumulus situé au mas de Garchat, dans la plaine de Bièvre, à 4.500 mètres au Sud du bourg de La CôteSaint-André, rencontrèrent quatre roues en bronze fondu et des débris de tôle de même métal. Les roues reposaient sur le sol, trois en arrière sur une même ligne droite de 1 m. 50 de longueur et la quatrième en avant, à environ 2 mètres des premières... Aucun reste du timon n'a été recueilli... Avant de rencontrer les roues, les ouvriers avaient mis au jour (des débris que l'on prit) pour la caisse du char, mais... (qui)... sans aucun doute... constituent la plus grande partie d'une situle tronconique dont la hauteur ne devait pas être inférieure à un mètre et qui rappelle entièrement par sa forme et sa technique certains vases de la fin de l'âge du Bronze et du commencement du premier âge du Fer découverts dans divers pays d'Europe."
Le lieu de la découverte évoqué, le mas de Garchat, correspond aujourd'hui, à la Zac du Rival, où une rue rappelle d'ailleurs la trouvaille archéologique.
D'ailleurs plus récemment d'autres vestiges plus récents ont pu être retrouvés sur cette zone, des traces d'occupation du début du Moyen Âge... mais revenons à notre char processionnel, qui est LA trouvaille exceptionnelle du site.
C'est le poids des 4 roues retrouvées (entre 10 et 15 kg chacune !), mais aussi leur décor particulier, qui laissent à penser, depuis leur découverte, qu'il ne pouvait s'agir d'un simple char de transport, ou même d'un char de combat, mais bel et bien d'un char processionnel. Si elles étaient plutôt bien conservées, il a fallu, à partir des débris qui les accompagnaient, reconstituer le seau, et un bassin.
Le fond du seau (et le bas de la paroi) et le seau lui même ont d'ailleurs été reconstitués séparemment, permettant de voir plus précisément les détails des 17 cornières de renforcement du fond du sceau.
Comme vous l'avez lu plus haut, lors de la découverte des vestiges, 3 roues ont été retrouvées alignées sur 1,5m, et la 4e plus isolée deux mètres devant... on peut donc aisément penser que le char se présentait peut être ainsi :
2x2 roues, 3+1 roues... difficile à dire, je n'y étais pas, nous n'étions pas là il y a environ 2700 ans, lorsque ce char processionnel était utilisé !
Ce qu'il faut par contre retenir, c'est que l'on a là un ensemble exceptionnel, car jamais ailleurs en Europe, n'ont été retrouvés ensembles roues ET seau : à Stade (près de Hambourg), ont été retrouvées des roues, et en Toscane, le seau de Vetulonia... mais c'est chez nous, à La Côte Saint-André, que les deux réunis ont été retrouvés ! Petite fierté locale... même s'il faut aujourd'hui se rendre à Lyon pour admirer cette pièce archéologique exeptionnelle, parmi toutes celles qui composent aujourd'hui les collections du Musée gallo-romain.
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter les analyses archéologiques plus poussées publiées par Gabriel Chapotat, archéologue de renom dans la région. Les photos des débris en sont d'ailleurs tirées, mais d'autres y sont présentées.
En espérant que ce billet vous aura plu, je vous dis à la semaine prochaine, pour un billet-découverte qui nous emmenera à nouveau à l'autre bout du monde ! Un petit indice, ce sera de nouveau sur une île, mais bien plus chaude que l'Islande... je n'en dis pas plus ! ;-)
Votre guide de poche, Steve
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1 DIMANCHE = 1 DECOUVERTE : Le Musée d'Art Sacré Contemporain Saint-Hugues-de-Chartreuse
- Le 20/01/2019
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- Dans UN DIMANCHE = UNE DECOUVERTE
Aujourd'hui, pour le billet-découverte dominical, c'est à la montagne que je vous emmène, plus exactement en Chartreuse !
Qui a dit qu'on ne pouvait pas, entre deux randos ou deux sorties raquette, faire une petite pause culturelle ? A Saint-Hugue en Chartreuse, c'est possible, grâce au Musée d'Art Sacré Contemporain, installé dans l'église du village.
L'Eglise Saint-Hugues-de-Chartreuse, construite en 1860, abrite depuis 1953 un riche décor réalisé par un seul et même artiste, ARCABAS, qui a créé en presque 40 ans, plus d'une centaine d'oeuvres réparties essentiellement en 3 registres superposés ceinturant tout l'édifice.
Le registre central est le plus ancien (1953-1967). Il s'agit d'un ensemble de peintures sur toiles de jute de 144m², abordant la vie divine dans le choeur (avec une représentation de la Cène) et la vie terrestre dans la nef (la naissance, le travail, la mort...).
Pas totalement satisfait de ce 1er travail trop sombre à son goût, l'artiste poursuit son oeuvre, 6 ans plus tard, en réalisant le bandeau supérieur : le Couronnement (1973-1985). C'est un ensemble de peinture cette fois-ci beaucoup plus colorées, et abstraites, mais non dénuées de sens puisqu'inspirées, entre autres, du Psaume 150, expression de la louange à Dieu à travers la musique.
Après avoir fait don de son oeuvre au Département de l'Isère, qui va pouvoir faire du lieu le Musée d'Art Sacré Contemporain, ARCABAS réalise le bandeau inférieur, la Predelle, où il raconte sa vision du monde à travers un ensemble de 53 toiles peintes... en moins d'un an !
Mais ARCABAS, ce ne sont pas seulement des peintures. Il a aussi conçu les vitraux, des incrustations au sol, ou encore des sculptures, comme ce Christ en croix, dernière oeuvre en date installée dans l'Eglise en Décembre 1991... 38 ans après les premières peintures !
Mieux que des mots, des images seront plus explicites pour vous faire découvrir ce site unique en son genre, voici donc deux vidéos vous présentant les lieux :
Et pour mieux comprendre la démarche de l'artiste... autant le rencontrer ! Enfin presque, avec cette petite interview enregistrée en 2010 :
Arcabas par eglise_catho
Evidemment le mieux, pour apprécier le travail d'ARCABAS, c'est encore d'aller l'admirer de vos propres yeux !
Le Musée est ouvert tous les jours sauf le mardi, de 10h à 13h et de 14h à 18h (sauf 1er janvier et 1er mai), et offre une visite guidée gratuite le 2e samedi du mois à 10h, l'idéal si l'on souhaite aller plus loin dans la compréhension de l'oeuvre et de l'artiste ! Une multitude d'ateliers sont également proposés durant les vacances scolaires, pour les enfants mais aussi les plus grands : consultez le programme des animations !
Pour ma part, intervenant déjà ponctuellement au Musée de la Grance Chartreuse, j'espère pouvoir intégrer prochainement ce Musée d'Art Sacré Contemporain dans mon offre de visites guidées, afin de l'inclure aussi dans différents circuits de visites... mais patience, pour l'instant, j'ai déjà beaucoup de nouveautés en préparation, elles arrivent bientôt... ! ;-)
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1 DIMANCHE = 1 DECOUVERTE : Le Grand Séchoir - Maison du Pays de la Noix, à VINAY
- Le 14/10/2018
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Perdu aujourd'hui au milieu de la plaine de Tullins, pour encadrer le dernier rendez-vous patrimonial du Pays d'Art et d'Histoire du Pays Voironnais, sur le thème du patrimoine rural, j'ai pu voir sur le chemin pas mal d'exploitants à l'oeuvre pour le ramassage des noix, une récolte tardive du fait de la sécheresse qui a frappé et frappe encore notre territoire cette année.
Du coup je me suis dit, tiens, un petit billet découverte, sur un lieu qui nous dit TOUT sur la noix : le Grand Séchoir, à Vinay !
C'est le 11 Juin 2005, que la Communauté de Communes de Vinay a inauguré ce lieu longtemps désiré dans la région : un musée qui raconte l'histoire du pays de la noix de Grenoble, et des hommes qui ont fait la renommée de ce fruit emblématique de la région dauphinoise, qui bénéficie d'ailleurs de l'Appellation d'Origine Contrôlée (AOC) depuis 1938 ! 80 ans déjà !!!
Installé dans une ancienne ferme traditionnelle avec séchoir à noix, entièrement rénovée pour l'occasion, le musée offre une exposition permanente qui revient dans un premier temps sur l'origine de la noix et de sa culture dans notre région, dès l'antiquité, puis son fort développement depuis la fin du XIXème siècle en remplacement des vignes et muriers attaqués par le phylloxera.
Une seconde salle est consacrée à la "civilisation de la noix" : du greffage au mondage des noix, en passant par les plantations, le hersage, le gaulage, le ramassage... c'est tout un savoir-faire qui est mis en oeuvre par les nuciculteurs, et qui nous est expliqué ici à travers la présentation d'outils d'époque et de photos.
Après cette présentation "historique", l'exposition revient sur l'obtention de l'AOC dès 1938, et la filiale nucicole actuelle (10 000 tonnes de noix de Grenoble produites par an!), avec de nouvelles méthodes, notamment de récolte, présentées grâce à un film tourné au coeur d'une exploitation locale.
Evidemment, le musée revient aussi sur le patrimoine architectural des séchoirs à noix qui marque le paysage local.
Enfin, outre les différents usages de la noix (huile, vin de noix, pâtisseries...) et du bois de noyer (meubles, crosses de fusil...), vous pourrez découvrir une très riche collection de plus de 2000 noix du monde entier, ainsi que de drôles de créations... à partir de noix, évidemment !
Comptez entre une heure et une heure et demi de visite, suivant votre intérêt pour le sujet bien sûr, sachant qu'il ne faut pas manquer aussi l'exposition temporaire, en ce moment sur les "Paysages de la vallée aux 600 000 noyers" :
De multiples animations sont également proposées tout au long de l'année : visites guidées, visites théâtralisées, conférences, ateliers pour les enfants... tout le programme pour petits et grands dans l'agenda du musée !
Bonne visite à tous !
PLUS DE PHOTOS DU GRAND SECHOIR ICI !
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LES INFOS PRATIQUES POUR ORGANISER VOTRE VISITE :
Adresse :
Le Grand Séchoir 705 route de Grenoble 38 470 VINAY (Sur la RD 1092, à la sortie de Vinay en direction de Tullins, très facile à trouver !)
Ouverture :
- Du 1er Avril au 31 Octobre : tous les jours sauf le lundi, de 10h à 18h.
- Du 1er Novembre au 31 Mars : tous les jours sauf le lundi, de 14h à 17h30.
Fermeture :
- Tous les lundis
- En Janvier, ainsi que les 1er Mai et 25 Décembre
Tarifs :
- Plein tarif : 4,50€
- Tarif réduit : 3,50€ (10/18 ans, lycéens, étudiants, RSA, demandeurs d'emplois, familles nombreuses, et invalidité)
- Gratuit (pour les moins de 10 ans)
Site accessible aux personnes à mobilité réduite.
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1 DIMANCHE = 1 DECOUVERTE - N°49 : Lugdunum, Musée et Théâtres Romains de LYON
- Le 21/01/2018
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- Dans UN DIMANCHE = UNE DECOUVERTE
Depuis le début de l'année, je vous ai emmené observer les cascades d'Islande, puis nous sommes revenus en France pour un bon bol d'air breton sur la côte sauvage de Quiberon.
Ce dimanche, nous revenons dans notre belle région Rhône-Alpes, cette fois-ci pour un voyage dans le temps... chez les Romains !
Comme le weekend fut gris et pluvieux, je me suis dit qu'un petit billet pour vous faire (re)découvrir un lieu "au chaud" serait le bienvenu, afin d'éviter d'autres weekends-canapé lorsque la météo n'est pas au rendez-vous (même si c'est bien aussi, les weekends-canapé !) : direction donc Lugdunum !
Lugdunum ?! Kesako ?!
Lugdunum est le tout premier nom de Lyon, lorsque la ville fut fondée par les Romains en -43 avant JC. Et c'est depuis l'automne 2017 la "marque", le nom qu'a choisi la Métropole de Lyon pour son site archéologique des Théâtres antiques de Fourvière, et le musée gallo-romain qui l'accompagne depuis 1975.
Ce musée a été conçu par l'architecte Bernard H.Zehrfuss (Grand Prix de Rome!) qui l'a parfaitement intégré au site archéologique, sans le dénaturer. Comment l'architecte s'y est-il pris pour rendre ce musée presqu'invisible du théâtre, alors qu'il n'est qu'à quelques mètres de celui-ci ? Eh bien il l'a enterré !
© Thierry Fournier - Métropole de Lyon
En effet, le musée s'enfonce dans la colline, laissant apparaitre à l'extérieur seulement deux grandes baies au milieu de la végétation, qui de l'intérieur offrent deux belles fenêtres sur le site archéologique. Le toit du musée quand à lui, offre gratuitement une terrasse avec vue panoramique sur les théâtres antiques, bien pratique pour avoir une vue globale du site pour mes groupes en visites guidées à Lyon !
A l'intérieur, point de salle. L'espace est totalement ouvert, on suit naturellement la pente, et on s'enfonce progressivement dans la colline sans s'en apercevoir ou presque, au fil des collections qui sont le fruit de plus de 500 ans de trouvailles archéologiques, à Lyon et dans la région.
© Michel Denancé
De multiples objets permettent de se replonger dans l'Antiquité, et comprendre l'importance qu'avait alors Lugdunum, alors plus grande ville de Gaule ! Ainsi, poteries, mosaïques, stelles et autres statues jalonnent le parcours ponctués d'une vingtaine de panneaux informatifs.
Des maquettes complètent les collections, et font revivre certains édifices disparus ou incomplets, à l'image des murs de scène des théâtres antiques et les bâtiments voisins.
Un petit film revient également sur la naissance et l'évolution de Lugdunum.
Bref, nul doute que vous saurez apprécier ce petit voyage dans le temps, un glorieux passé qui a laissé un patrimoine important à la ville de Lyon ! Les vestiges des théâtres antiques sont d'ailleurs classés au patrimoine mondial de l'UNESCO, tout comme le Vieux Lyon.
Voici quelques infos pratiques pour organiser votre visite au musée :
Horaires d'ouverture :
- Du mardi au vendredi, de 11h à 18h.
- Samedi et dimanche, de 10h à 18h.
Tarifs :
- En période d'exposition temporaire [jusqu'au 6 mai 2018]
+ PLEIN TARIF : 7 € / TARIF RÉDUIT : 4,50 €
- Hors période d'exposition temporaire
+ PLEIN TARIF : 4 € / TARIF RÉDUIT : 2,50 €
Adresse :
Voilà, vous savez tout, belle visite à vous, et à dimanche prochain pour un nouveau billet découverte... qui pourrait bien s'intéresser d'un peu plus près aux collections de Lugdunum ! ;-)
Votre guide de poche, Steve.