LE BLOG DECOUVERTES DE VOTRE GUIDE
Visites Guidées Printemps/Ete 2016 pour le Pays d'Art et d'Histoire du Pays Voironnais
- Le 24/03/2016
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- Dans IDEES DE SORTIES - MES VISITES GUIDEES ET ANIMATIONS
Après la belle réussite de notre collaboration en 2015, je suis ravi de vous annoncer que je travaillerai de nouveau cette année avec le Pays d'Art et d'Histoire du Pays Voironnais ! Voici le programme des visites guidées que nous vous concoctons pour la saison qui arrive, avec pas moins de 15 rendez-vous patrimoniaux... tous GRATUITS !
LE VENDREDI 1ER AVRIL 2016, A 17H :
Visite Guidée Patrimoniale pour les 10 ans de la Brasserie La Dauphine
à SAINT GEOIRE EN VALDAINE
Plus d'infos ICI
LE DIMANCHE 22 MAI 2016, A 15H :
"Un artiste dans la ville, Lucien Mainssieux (1885-1958)", à VOIRON
En prenant appui sur les peintures de Lucien Mainssieux, le Pays d'Art et d'Histoire du Pays Voironnais vous invite à venir découvrir l'histoire de Voiron.
RDV au Musée Lucien Mainssieux, Place Léon Chaloin à VOIRON.
LE SAMEDI 28 MAI 2016, A 16H :
Visite guidée de la Grange Dimière, à LE PIN.
LE DIMANCHE 5 JUIN 2016 A 15H :
"Au fil de l'ancien Mail, Voiron aux XVIIIème et XIXème siècles"
Une invitation à venir découvrir ou redécouvrir l'histoire du Mail de Voiron.
Une déambulation où demeures, places, immeubles permettront d'appréhender le visage inattendu de la ville.
RDV sur le Parvis de l'Eglise Saint-Bruno à VOIRON.
LE DIMANCHE 12 JUIN 2016, A 15H :
"Sermorens, un quartier aux origines de Voiron"
Vous avez dit la villa romaine de Salmorenc ?
Avons-nous bien entendu, en 1107, le Pape Pascale II se serait déplacé à Sermorenc !?
Cette visite guidée est une invitation à venir découvrir les origines de la ville et l'évolution d'un quartier.
RDV sur le Parvis de l'Eglise Saint Pierre à VOIRON.
LE SAMEDI 18 JUIN 2016, A 16H :
Visite Guidée de la Grange Dimière, à LE PIN.
LE DIMANCHE 19 JUIN 2016, A 15H :
"Au temps des papetiers rivois", à RIVES.
Découverte inédite d'une ancienne papeterie.
Le Pays d'Art et d'Histoire du Pays Voironnais vous invite à découvrir l'un des fleurons du patrimoine bâti industriel, une ancienne papeterie.
Une visite inédite, une rencontre privilégiée avec le propriétaire, grand héritier de ce patrimoine.
RDV sur réservation (lieu précisé lors de la réservation au 07-78-11-00-77).
LE SAMEDI 9 JUILLET 2016, A 16H :
Visite Guidée de la Grange Dimière, à LE PIN.
LE DIMANCHE 10 JUILLET 2016, A 15H :
"Paladru, un village au bord du lac", à PALADRU
Quand les indices architecturaux nous transmettent l'histoire du village ! A vos cartes, plans et boussoles, une visite guidée au coeur de l'histoire.
LE MERCREDI 13 JUILLET 2016, A 14H :
"Les enquêteurs du patrimoine, à vos boussoles !" à VOIRON.
Cette fois, c'est toi qui mène la visite !
Avec pour seuls indices des plans et une boussole, pars à la recherche de l'histoire et du patrimoine de Voiron. Il faudra bien observer et se concerter pour retrouver le chemin qui te guidera vers les patrimoines de la ville. Si tu y parviens, le guide conférencier qui t'accompagne te donneras de nombreuses explications sur les lieux. Mais méfie-toi, Voiron, ses rues et ses maisons ont bien changé en quelques siècles.
RDV sur le Parvis de l'Eglise Saint-Bruno à VOIRON.
LE SAMEDI 16 JUILLET 2016, A 15H :
"Les itinéraires bis de l'architecture terre", à LE PIN.
Un parcours en VTT pour décrypter l'histoire de la construction en terre. Au fil du parcours, l'architecture terre prend tout son sens.
RDV à la Grange Dimière à LE PIN (Réservation et location VTT auprès de Natura Vélo : contact@naturavelo.com)
LE MERCREDI 20 JUILLET 2016, A 14H :
"Les enquêteurs du patrimoine, à vos boussoles !" à VOIRON.
Cette fois, c'est toi qui mène la visite !
Avec pour seuls indices des plans et une boussole, pars à la recherche de l'histoire et du patrimoine de Voiron. Il faudra bien observer et se concerter pour retrouver le chemin qui te guidera vers les patrimoines de la ville. Si tu y parviens, le guide conférencier qui t'accompagne te donneras de nombreuses explications sur les lieux. Mais méfie-toi, Voiron, ses rues et ses maisons ont bien changé en quelques siècles.
RDV sur le Parvis de l'Eglise Saint-Bruno à VOIRON.
LE SAMEDI 23 JUILLET ET LE SAMEDI 6 AOÛT 2016, A 16H :
Visite Guidée de la Grange Dimière, à LE PIN.
LE SAMEDI 13 AOÛT 2016, A 15H :
"Les itinéraires bis de l'architecture terre", à LE PIN.
Un parcours en VTT pour décrypter l'histoire de la construction en terre. Au fil du parcours, l'architecture terre prend tout son sens.
RDV à la Grange Dimière à LE PIN (Réservation et location VTT auprès de Natura Vélo : contact@naturavelo.com)
LE SAMEDI 20 AOÛT 2016, A 16H :
Balade autour de la Grange Dimière, à LE PIN.
A l'occasion des 900 ans de la fondation de la Chartreuse de la Sylve Benite, balade autour de la Grande Dimière sur les traces des Chartreux.
RDV à la Grange Dimière à LE PIN.
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Interview France Bleu Isère (14/03/2016) et les menaces qui pèsent sur le métier de guide
- Le 21/03/2016
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- Dans LES MEDIAS PARLENT DE VOTRE GUIDE DE POCHE !
La semaine dernière France Bleu Isère m'a contacté pour une petite interview improvisée, pour connaître l'avis des guides de la région grenobloise suite à l'arrivée des "Greeters" à Grenoble, ces habitants recrutés par l'Office de Tourisme pour faire découvrir gratuitement leur ville...
Voici l'interview en écoute :
Bon évidemment pour ma 1ère interview radio j'aurais préféré parler des visites guidées que je propose à Grenoble, en Isère ou ailleurs en Rhône Alpes, mais malheureusement ce n'est pas moi qui choisissait le sujet... et quel sujet !
Avant toute chose, je tiens à dire que je n'avais pas la prétention de parler au nom de tous les guides lors de cette (courte) interview.
C'est avant tout mon point de vue, en tant que Guide Conférencier Indépendant. Et vous l'aurez compris, en ce qui me concerne, je suis particulièrement inquiet de l'arrivée de ces Greeters sur les terres grenobloises...
Je remercie France Bleu Isère pour l'intérêt porté à l'avis des guides, mais l'interview ayant été largement tronquée pour les besoins de l'antenne, j'aimerais apporter quelques informations complémentaires sur le mécontentement des guides, et notamment le mien.
Une concurrence déloyale ?
L'interview se concentre sur une seule chose : la "concurrence déloyale" que représentent ces greeters "gratuits" face aux guides conférenciers indépendants qui, évidemment, sont payants.
C'est effectivement un point important, car si sur le papier greeters et guides conférenciers sont présentés comme deux produits différents, dans les faits, en "pratique", le touriste qui souhaite découvrir un territoire se dirigera naturellement vers les institutions officielles que sont les Offices de Tourisme, et si ceux-ci proposent une découverte gratuite avec un greeters, pourquoi le touriste perdrait il un temps précieux qu'il n'a pas pour trouver une autre solution ? Surtout que si l'Office de Tourisme le lui propose, c'est plutôt "gage de qualité", non ?
Un guide conférencier ne lit pas un livre d'histoire aux bus de touristes
On nous dit que le greeter ne s'occupe pas de groupe supérieur à 6 personnes, qu'il n'est pas érudit, en cela il ne représenterait donc pas de concurrence pour les guides... mais depuis quand les guides ne sont que des livres d'histoire et ne s'occupent que de bus de 50 personnes ? Un guide adapte son discours à TOUS les publics, des plus cultivés... aux plus oisifs !
Par ailleurs la clientèle particulière de loisirs est en plein boom notamment grâce aux plateformes numériques de mise en relations clients/guides (voir un peu plus bas), moi même en démarchant les hôteliers certains donnent mon contact à leurs clients désirant découvrir la ville de manière personnalisée, avec des visites privées qui combinent à la fois histoire, anecdotes, bons plans et même parfois "shopping"... mais pourquoi m'appeleraient-ils à l'avenir, si on leur propose "officiellement" une découverte gratuite ?
Soyons honnête, quand on a le choix entre gratuit et payant, on choisit le gratuit... surtout en ce moment !
Vous me direz, c'est le jeu ma pauvre Lucette ! Aujourd'hui tout doit être gratuit, participatif... et tant pis pour ceux qui souhaitent vivre de leur métier après tout, ils iront pointer chez Popol !
Plus qu'une concurrence, un problème d'image
Le mécontentement de la profession va bien au delà de ce côté "concurrence déloyale" (qui concerne surtout les Guides Conférenciers Indépendants comme moi), c'est surtout l'image du guide que renvoie le réseau greeters qui pose problème, et malheureusement l'interview fait l'impasse sur ce sujet, sur lequel je me dois de revenir car c'est finalement le plus important et je regrette vraiment que cela n'ait pu être diffusé et entendu.
Quand on prend n'importe quelle annonce de recrutement du réseau greeters (elles sont toutes à peu près identiques et il y en a quasiment partout désormais puisque c'est "tendance"), voici ce qu'on peut y lire : "les greeters offrent de leurs temps, bénévolement, et partagent avec eux leur passion pour leur territoire, leur quartier ou leur terroir, lors d'une balade gratuite et d'une vraie rencontre amicale. Un tourisme à visage humain !" "Le greeter n'est pas un guide mais un habitant qui partage un vécu, une vision personnelle, originale, et qui prend plaisir à faire des rencontres humaines".
Euuuuuuuh.... comment vous dire ?
Je ne sais pas vous mais avec quelques collègues de la profession, en lisant ça on a juste l'impression que notre métier est totalement dénigré, en gros un guide n'a rien vécu, visiblement incapable de personnaliser ses visites, pas passionné, et, surtout, cerise sur le gâteau, nous guides nous n'aimons pas les gens, c'est d'ailleurs pour ça qu'on a choisi un métier où on en rencontre... tous les jours !? Et on passera sur le "tourisme à visage humain"... que fait-on alors, nous, guide ?! Je me le demande !
Vous l'aurez compris, la définition même d'un greeter c'est, à peu de chose près... celle d'un guide, bien qu'ils s'en défendent ! A ceci près qu'un guide professionnel, c'est payant.
Guider, c'est un métier.
Eh oui, être guide, c'est un métier. Non ce n'est pas un simple job étudiant pour l'été, comme on a pu et comme on peut encore me le demander régulièrement en visite.
C'est bel et bien un métier, et nous sommes encore quelques uns à oser espérer, naïvement peut être, pouvoir vivre et manger de ce métier, pour lequel nous avons obtenu (difficilement pour moi en plus!) un diplôme d'Etat (Bac +3) et une carte qui garantie notre formation et nous autorise à guider, ce que beaucoup de gens ignorent encore aujourd'hui malheureusement !
Et ce n'est pas l'arrivée des greeters gratuits, soutenus par les institutions "officielles", qui va arranger notre image, bien au contraire !
D'autant plus que d'autres dangers menacent notre profession, et je profite de ce post pour vous en dire deux mots puisque c'est aussi passé à la trappe durant l'interview radio (eh oui je parle/râle trop paraît-il... !).
Premièrement, l'Etat menace de supprimer notre carte de guide, pour ouvrir plus largement le métier au plus grand nombre !
En effet il parait qu'on manque de guides en France, que l'accès à la profession est trop fermé... c'est fou, parce que du côté guide pourtant, vous pouvez chercher, on n'est pas très nombreux à pouvoir affirmer que l'on vit à 100% de notre métier... et toute l'année ! Certains au contraire enchainent surtout les saisons en CDD de 6/8 mois, quand pour beaucoup d'autres ce sont de simples vacations (= contrat à la visite seulement... des CDD de 2h quoi !).
Bien sûr, les guides se mobilisent (je vous en avais d'ailleurs déjà parlé il y a quelques temps), mais comme nous sommes moins bruyants et gênants que les taxis ou les agriculteurs... vous n'entendrez pas trop parler de nous dans les médias, il nous est donc bien plus difficile d'être entendus, d'autant plus que nous ne sommes pas extrêment nombreux... mais c'est pas pour autant qu'on ne va pas défendre notre métier !
Les camarades lyonnais mobilisés malgré la pluie, début 2015.
Pour l'heure, après plusieurs mois de "discussions" et de mobilisation, la situation reste totalement floue... et notre avenir de guide conférencier qualifié avec !
Deuxième menace : la multiplication des plateformes numériques qui mettent en relations les guides et les visiteurs.
Attention, sur le papier, je fais partie des guides qui approuvent à 100% la "modernisation" de la profession, on en a BESOIN, on doit absolument suivre ce mouvement numérique pour gagner en visibilité auprès du grand public, c'est sans doute notre plus grand point faible aujourd'hui et ce type de plateforme est la solution idéale.
Car soyons honnête, un guide indépendant, seul, peut difficilement être à la fois sur le terrain, préparer de nouvelles visites, assurer sa gestion, sa comptabilité, sa communication et faire tourner son site internet/démarcher etc... je le fais, mais ma visibilité, le référencement de mon site internet, sont probablement proche du néant. Je pourrais engager un webmaster ou un commercial, mais ce n'est évidemment pas viable du tout ! Du coup, c'est bibi qui fait tout !
Ce qu'on fait réellement quand vous pensez qu'un guide indépendant se la coule douce entre deux visites ! ^^
Sauf que voilà, n'ayant pas 36 bras, il faut bien admettre que seul on ne peut être aussi efficace sur tous les plans.
C'est pourquoi ces plateformes qui référencent les guides pour le public, et nous mettent en relation avec lui, peuvent être une solution pour gagner en visibilité... sans sacrifier trop de temps dont on a déjà fort besoin pour préparer de nouvelles visites !
Des agences gourmandes...
Le problème, c'est que la plupart de ces plateformes qui fleurissent à tout va sur le net en ce moment, ne sont pas là pour nous rendre service, non, elles cherchent surtout à s'engraisser sur notre dos en profitant du nouveau filon, avec des commissions conséquentes de 20% et plus (sans compter celles qui exigent en plus un montant fixe par personne participant à la visite!). Vous avez sans doute entendu parlé de l'asphixie des hôteliers par Booking, Expédia et compagnie ? Eh bien on a le droit à la même chose en ce moment chez les guides indépendants. Pire encore, beaucoup de ces plateformes n'exigent aucune carte de guide, et référencent donc "n'importe qui" souhaitant proposer ses services pour arrondir ses fins de mois (étudiants, des retraités...) et en cas d'insatisfaction du client, c'est tout de même l'image du guide qui va encore en prendre un coup... elle est pas belle la vie ?!
... mais pas toutes !
Heureusement, toutes les plateformes ne sont pas à "jeter", pour ma part pour l'instant dans cette jungle de rapaces numériques, j'ai trouvé une plateforme qui me convient, et que je recommande d'ailleurs à mes camarades du métier si certains passent par là : Expérience Privée.
La plateforme offre un profil en ligne, vous proposez vos "expériences" (= visites), vous fixez le prix... et la commission n'est que de 5%.
Ce qui est tout à fait raisonnable pour le service rendu et la visibilité offerte pour le guide.
Voilà un modèle économique viable pour les guides indépendants, comme quoi, tout n'est pas perdu...
Dommage que l'initiative vienne du privé, et que du côté des institutions sensées vous défendre, on vous enfonce plus qu'autre chose à coup de suppression de carte professionnelle et de greeters... !
Signé votre guide de poche,
un guide conférencier indépendant en colère,
et inquiet pour son avenir et celui de sa profession.
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1 DIMANCHE = 1 DECOUVERTE - N°11 : La Tour de l'Isle à Grenoble
- Le 20/03/2016
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- Dans UN DIMANCHE = UNE DECOUVERTE
Après une petite pause exceptionnelle le weekend dernier, le billet-découverte du dimanche est de retour !
Aujourd'hui, il est directement inspiré de la visite que j'ai assurée samedi dernier avec mes collègues de l'Office de Tourisme de Grenoble, pour l'accueil des Nouveaux Arrivants, une visite organisée autour des différents "hôtels de ville" qu'a connu la ville et qui démarrait donc... au pied de la Tour de l'Isle, près du Musée de Grenoble.
Eh oui, la Tour de l'Isle, construite sur les bords de l'Isère à la fin du XIVème siècle par les consuls, fut la 1ère "maison de ville" de Grenoble : elle avait alors les pieds dans l'eau !
Auparavant, les consuls de la ville et leurs conseillers se réunissaient régulièrement sur le Banc du Conseil (= Place aux Herbes), ou au domicile de l'un d'entre eux... pas très prestigieux !
Avec la Tour de l'Isle, les consuls ont enfin un lieu qui leur appartient. Ils peuvent ainsi y conserver précieusement les archives et les sceaux de la Ville. On raconte notamment que les chartes et franchises obtenues par la Ville étaient reliées en un livre, le fameux "Livre de la Chaîne", appelé ainsi car attaché par sa chaîne au mur de la tour, pour que les Grenoblois ne soient pas privés de leurs privilèges bien sûr.
Et certains étaient très importants : la Bulle d'Or accordée par Charles IV par exemple, offrait notamment aux Grenoblois une exemption de droits de passage (péage, pont...) : de quoi faire de belles économies pour les marchands !
Outre ces précieux documents, la Tour de l'Isle abritait également les réunions hebdomadaires des consuls : ceux-ci se réunissaient tous les vendredis après midis pour prendre les décisions importantes pour Grenoble. C'était un peu le conseil municipal de l'époque, à ceci près que les consuls étaient choisis parmi les bourgeois (résidant à Grenoble depuis au moins un an) et étaient élus chaque année, par l'assemblée générale des citoyens.
Ils étaient chargés de l'entière administration de la cité et de la police, bien sûr, mais aussi de veiller au bon entretien des remparts et portes de la ville (dont ils avaient les clés), de la récolte des impôts... d'ailleurs à ce sujet, une bonne chose s'est malheureusement perdue aujourd'hui : leurs biens étaient garants des caisses de la ville... autant vous dire que les consuls avaient plutôt intérêt à bien tenir les comptes !
Après 200 ans en tant que maison de ville, la Tour de l'Isle voit son rôle changer, avec l'arrivée de François de Bonne, futur Duc de Lesdiguières, qui, devenu maître de la ville en 1590, "chasse" les consuls. Ceux-ci trouveront refuge un temps au Parlement du Dauphiné Place Saint-André, puis de maison de consul en maison de conseiller, avant d'enfin retrouver des lieux plus décents... mais c'est une autre histoire, que je serai ravi de vous raconter en visite ! ;-)
Revenons à notre Tour de l'Isle ! Si François de Bonne la vide de ses occupants, c'est pour mieux l'intégrer dans le dispositif défensif de Grenoble, qu'il modernise avec la construction de nouveaux remparts et d'une citadelle, appelé aussi "l'arsenal". La Tour de l'Isle loge alors des officiers tandis que le reste de la citadelle abrite les troupes et les pièces de canon.
Par la suite, elle aura divers usages, puis à la fin du XIXème siècle, elle sera intégrée à la caserne Vinoy qui s'installe dans l'ancienne citadelle de Lesdiguières... et de nombreux bâtiments viennent s'accoler à la Tour de l'Isle, comme en témoignent encore quelques cartes postales anciennes.
La Tour accueille alors un service colombophile de trois cents pigeons, qui cessa ses activités en 1954.
La caserne Vinoy est détruite un peu plus tard, dans les années 1960, pour laisser place à un parking, mais la Tour de l'Isle, elle, reste fièrement debout !
Enfin, dernière étape de sa longue histoire, elle est intégrée au nouveau Musée de Grenoble qui s'installe à ses côtés en 1994, et elle abrite depuis, le cabinet de dessins du musée : on y accède grâce à une passerelle de verre.
En espérant que ce petit zoom sur la Tour de l'Isle vous a plu, je vous dis à la semaine prochaine pour un nouveau billet-découverte ! ;-)
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1 DIMANCHE = 1 DECOUVERTE - N°10 : La Foire des Rameaux de Grenoble
- Le 06/03/2016
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- Dans UN DIMANCHE = UNE DECOUVERTE
[MAJ 05/04/2018]
Nous voilà en Mars !
Et qui dit Mars, dit Foire des Rameaux !
Chaque année à Grenoble, elle anime pendant plusieurs semaine la ville.
En 2018 elle ouvre ses portes le 24 Mars, jusqu'au 15 Avril, pour sa 84e édition. La 84e vous dites ? Pas tout à fait en fait...
S'il est vrai que c'est bien la 84e édition qui se tiendra à l'entrée de Grenoble, sur la célèbre Esplanade, cette foire a bien plus de 84 ans ! Et contrairement à ce que beaucoup affirment pour défendre l'Esplanade, elle n'est pas née là-bas !
Elle fut en effet crée par la ville en...1780 ! A l'époque, elle était bien plus petite puisqu'elle se déroulait au Jardin de Ville, mais Grenoble était aussi beaucoup moins peuplée : 20 000 habitants seulement !
En 1885, après plus d'un siècle, le Jardin de Ville étant devenu sans doute trop petit pour cette foire qui attirait toujours plus de monde (la population de Grenoble ayant quasiment triplée, avec plus de 50 000 habitants), la Foire fut transférée sur le Cours Saint-André (Cours Jean Jaurès actuel). Petite photo souvenir :
En 1905, c'est la Place Saint-Bruno qui est choisie par le Conseil Municipal... et enfin, l'Esplanade depuis.. si vous avez bien compté, 2018 - 84 = 1934 !
Mais ces dernières années, la célèbre Foire des Rameaux, chère aux Grenoblois, était menacée par un grand projet de réaménagement urbain et paysager pensé pour l'Esplanade :
Il fallait trouver alors, un nouveau lieu pour accueillir la célèbre foire : le Parc Paul Mistral, Alpexpo... plusieurs hypothèses étaient évoquées.
Ce 1er projet urbain a été abandonné du fait d'une forte mobilisation de certains Grenoblois qui s"y opposent. Les concertations ont repris (vous pouvez suivre l'évolution du projet et contribuer ICI), mais, pour l'heure, la Foire des Rameaux continuera, cette année encore, d'occuper l'Esplanade... en attendant un futur déménagement ?
Vous retrouverez le programme et toutes les nouveautés 2018 côté manèges en vous rendant sur le site officiel !
Amusez vous bien !
Steve, votre guide de poche !
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1 DIMANCHE = 1 DECOUVERTE - N°8 : Grand Mémorial Virtuel - Première Guerre Mondiale
- Le 21/02/2016
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- Dans UN DIMANCHE = UNE DECOUVERTE
Aujourd'hui nous commémorons le centenaire du début de l'une des batailles les plus meurtrières de la Première Guerre Mondiale : la bataille de Verdun, qui à partir du 21 Février 1916, va à elle seule faire 300 000 morts et bien plus de blessés encore, en seulement neuf mois !
Je profite donc de ce billet-découverte dominical pour vous (re)présenter le Grand Mémorial Virtuel, inauguré en 2014 par l'Etat, et dédié à tous les Poilus qui participèrent à ce premier conflit mondial.
A terme (2018), chacun pourra y retrouver le registre matricule militaire de chaque Poilu, pour retracer son parcours durant la Première Guerre Mondiale.
Une belle initiative, et un beau travail de mémoire, à consulter ICI !
Votre Guide, Steve.
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